Création d’une forêt urbaine

Le 11 octobre 2019, création d’une forêt urbaine de 1020 arbres au Maillon asbl Charleroi

Communiqué

Le vendredi 11 octobre à 9 h, nous vous invitons à nous rejoindre à 1’adresse Le Maillon, 30 rue de la poudrière, 6060 Charleroi (Gilly) pour la plantation d’une forêt urbaine.

Le Maillon asbl est une maison d’hébergement pour personnes handicapées mentales adultes. L’institution, à caractère familial, offre un cadre adapté aux personnes moins-valides qui ont besoin d’être entourées. Les valeurs transmises sont avant tout humanistes, fondées sur la qualité de vie et de respect de l‘autre.

Le Maillon est situé au-dessus du ring 3 de Charleroi, à Gilly. Il y a quelques mois, un entretien musclé réalisé par le SPW a élagué une grande partie de la végétation le long du ring avec la conséquence que de nombreux citoyens se retrouvent confrontés à l‘augmentation du bruit lié au trafic autoroutier. La couverture végétale a diminué et l’environnement naturel s’est dégradé.

Cette situation a poussé le conseil d’administration à chercher une solution. Une végétation dense permet de diminuer le bruit, en plus de créer un environnement plus agréable en masquant les zones peu esthétiques. Face a ce constat, il a été décidé de créer un petit massif forestier de 1020 arbres entre le ring et Le Maillon.

Cette forêt sera composée uniquement d’espèces indigènes propres à reconstituer la forêt ancestrale.

Le Maillon a choisi d’uti1iser la méthode Miyawaki, du nom d’un botaniste japonais, qui permet de créer un écosystème forestier 10x plus rapidement et qui soit 30x plus dense. La forêt offrira également un habitat merveilleux à la biodiversité.

L’intérêt est aussi que la plantation est participative. Les résidents du centre, les accompagnants, les familles, ainsi que les associations et écoles locales, pourront participer à la plantation des arbres, et ainsi être acteurs du changement, tout en ayant la possibilité de revenir sur le site observer l’évolution de leur forêt (par simple demande). De cette manière, ils prennent conscience des actions concrètes que tout un chacun peut entreprendre pour ramener la nature dans son cadre de vie.

Pour réaliser ce projet, Le Maillon asbl a fait appel à l‘entreprise Urban Forests qui est spécialisée dans la création de forêt urbaine 100% naturelle et rapide avec la méthode Miyawaki. L’entreprise, créée en 2016, est lauréat de la Fondation des Générations Futures et soutenue par le gouvernement belge dans le cadre des Objectifs du Développement Durable fixés par l‘ONU.

La création d’une forêt urbaine se déroule en 5 phases :

  1. Analyse de site

  2. Sélection des espèces

  3. Préparation du sol

  4. Plantation participative des arbres

  5. Croissance de la forêt

Le terrain aura préalablement été préparé dans le but de planter facilement les arbres et qu’ils grandissent dans des conditions optimales. Les volontaires qui participeront à la plantation seront encadrés. Les participants sont invités à venir avec une bêche, de bonnes chaussures et des vêtements adaptés à la météo pour passer la matinée à l‘extérieur. Pour une meilleure organisation, merci de confirmer votre présence.

Vous trouverez plus d’information sur la méthode Miyawaki et URBAN FORESTS sur le site www.urbanforest.be et la page Facebook www.facebook.com/urbanforestsbelgium/

Contacts Le Maillon asbl Annick Vermeulen

Tel 071 41 70 65 ou 0476 39 50 18

URBAN FORESTS Nicolas de Brabandére

Tel 0486 67 27 27 ou Dorian Malengreau 0477 06 35 63

Expo du Maillon (Janvier 2019)

Vendredi soir. Il pleut. La route est glissante, mais l’envie est pressante de rejoindre Marchienne-au-pont et les résidents du Maillon qui exposent leur travail. Hébergés habituellement à Gilly, ils sont pour quelques semaines les hôtes de la Maison pour Associations.

Cela fait douze ans que je les croise… ces résidents. Douze ans que je sais combien ils sont riches de leurs différences. Aujourd’hui, une fois de plus, leur différence devient référence.

Pour fêter les 40 ans de leur Maison, ils ont dessiné, peint, sculpté… avec Mina, leur éducatrice. Ils ont dit, avec simplicité, parfois naïveté, ce qu’ils avaient dans leur cœur. Pas sur le cœur, dans leur cœur. Et cela rebondit sur le nôtre.

  • Bonjour Madame. Vous savez que c’est moi qui ai fait ça ?
  • – La sculpture ?
  • – Non, le truc avec la frigolite
  • – C’est une œuvre, vous savez, c’est un travail d’artiste
  • – Ah ? Et on a mis dessus un produit pour que ça brille. Ça brille, j’aime bien.
  • – Et vous avez réalisé d’autres choses ?
  • – Oui, le petit dessin, là… les maisons qui volent avec des ballons, mais bientôt je vais en faire de grands, je vais oser.
  • – Je suis très impressionnée… Comment vous appelez-vous ?
  • – Je suis Robert, c’est écrit dessus.

Merci Robert. L’essentiel est énoncé : vous aimez que cela brille et vous allez oser.

Les familles et les amis des artistes déambulent, regardent, s’étonnent. Il y a du monde. Les invités profitent du magnifique buffet de Noëlla, la Directrice répertorie les œuvres déjà vendues… et prend les commandes ! En me promenant au milieu des œuvres, je découvre, à leurs côtés, leur univers. Certains voient des fleurs en hiver ou la lune ; un autre, plus mystique, que l’Immaculée est aussi inaccessible que l’Himalaya ou que les Boyards sont partout.

Je perçois les influences, le travail, la recherche sur les textures et les matières. Tout se confond. Les différentes réalisations sont inspirées d’art africain, de photos du Maroc, de graphismes, de Mondrian (aux formes plus arrondies, presque féminines), d’une femme rêvée aux longs cheveux à la coiffure asymétrique. Mais d’où vient-elle ? L’a-t-il rencontrée ? Sait-il son nom ? Sait-elle qu’elle est partout dans sa tête ? Qu’elle a pris toutes les couleurs qu’il trouve ? Que dans son regard et ses dessins, elle prend souvent un air étonné et souriant ?

Comme souvent, je cherche des explications. Je cherche à comprendre d’où vient leur inspiration, quelle technique a été utilisée, quelle matière. Cela a-t-il été cuit ? Seulement séché ? Je regarde en biais, j’approche la main, mais je ne touche pas, je recule, je reviens. Comment ce tableau-montage peut-il dire tant de choses sur quelques cm2 à peine ? Je réalise vite qu’il est inutile d’espérer des réponses. Il suffit de regarder et de profiter du moment, des couleurs. Les toiles et les dessins, les sculptures et les poteries s’offrent à chacun de nous et tous nous y voyons ce que nous voulons : l’expression d’un sentiment, d’une peur, d’une obsession sans doute lorsqu’une forme est répétée sans fin, comme dans ce dessin (« Le dossier ») où le graphisme fait penser à de l’écriture automatique, avec le mot le plus long de la Terre et de l’Univers.
Est-ce la composition qui compte ? Les couleurs ? L’harmonie ? Je suppose que tout cela procède d’un équilibre étrange et précaire. Ces artistes me rappellent que nous pouvons tous trouver un équilibre et être impliqué dans un projet plus grand que nous-mêmes. Ils me disent aussi que si leur expression est parfois naïve, voire enfantine, elle recèle de la maturité, celle qui les tient debout dans ce monde.

J’imagine bien la construction du programme des 40 ans du Maillon ! Les projets les plus fous ont été retenus : brasser une bière-anniversaire, faire monter les résidents sur scène, inviter à un repas gastronomique… dresser une exposition. La folie était partagée ! Mais dans cette expo… qu’est-ce qui est le plus fou ? Avoir rêvé de l’organiser, avoir espéré que le travail des résidents serait abouti, avoir mis des pinceaux et des couleurs dans leurs mains, avoir imaginé que leur différence serait un atout artistique… ? Tout est fou et beau à la fois. La folie aurait été en tous cas de ne pas faire tout cela, ou d’avoir gardé ces travaux dans le secret d’un atelier pour personnes handicapées. Ils méritaient de sortir de « l’ombre », car dans les yeux et le cœur de ceux qui les ont découvert, une petite lumière scintille dorénavant.

Ce soir, j’ai vu une mère embrasser sa fille handicapée devant l’un de ces tableaux, une petite fille rire toute seule au pied d’une sculpture, un grand jeune homme accoudé au bar et fier de servir des apéros à sa famille. J’ai vu des éducatrices entourant leurs résidents. J’ai écouté une ancienne de la Maison me raconter des anecdotes et partager sa tristesse au sujet du décès de l’un des artistes exposés. Au-delà des murs de cette exposition, il y a un monde qui s’agite et qui souffle. Mais dans les murs, pour quelques jours, il y a des artistes qui se posent et s’exposent et qui respirent le bonheur d’être là.

Anne, une amie du Maillon

Le Maillon fête ses 40 ans en 2019 !

2019 sera une année festive… celle des 40 ans du Maillon.

C’est en effet en janvier 1979 que le Maillon a ouvert ses portes avec une capacité de 30 résidents. Un grand nombre d’entre eux travaillait dans des ateliers protégés de la région, essentiellement à l’Atelier Cambier, tandis que les autres étaient occupés dans des ateliers occupationnels au Maillon.

Au fil du temps, le bâtiment s’est agrandi par des extensions dans les premiers temps puis par la construction de l’Espace Adam (pour des ateliers occupationnels) inauguré en 2000. Ensuite, pour répondre aux besoins de nos résidents âgés et pouvoir les accompagner toute leur vie, l’aile des aînés a vue le jour en 2007, augmentant en même temps la capacité d’accueil de 10 résidents. Un dernier bâtiment flambant neuf est sorti de terre et depuis mai 2017, les appartements du Service de Logements supervisés sont occupés par 5 résidents.

40 années riches en événements, en rencontres, en histoires, en anecdotes que nous voulons partager et fêter avec vous tout au long de cette année 2019. Pour cela, un « comité des 40 ans » a vu le jour, rassemblant des membres de chaque équipe. Ce comité s’est réuni à plusieurs reprises et a imaginé un programme alléchant pour agrémenter l’année 2019.

Lors de notre marché de Noël, vous avez peut-être pu déguster la bière du maillon brassée à l’occasion des 40 ans. C’est au cours d’une réunion de travail de ce comité, et autour d’un petit repas bien sympathique à la Manufacture Urbaine, que les plus connaisseurs d’entre nous ont choisi le goût du brassin spécial 40 ans, et apparemment, ils ne se sont pas trompés… les retours sont très positifs.

Vous brûlez d’impatience de connaître le programme festif, alors voici une présentation succincte de ce qui vous attend ces prochains mois…

Pour bien démarrer les festivités, nous vous invitons à une exposition des œuvres des résidents du Maillon du 26 janvier au 15 février 2019 à la Maison des Associations de Marchienne-au-Pont. L’inauguration aura lieu le vendredi 25 janvier 2019 à 18h30.

Vendredi 5 avril 2019 , vous pourrez assister au concert des Eagles Road, un groupe de cover des années 80. Ambiance déjantée assurée…

Samedi 27 avril 2019 : Dîner gastronomique des 40 ans

Samedi 18 mai : Portes Ouvertes – Venez découvrir le Maillon de l’intérieur…

Samedi 20 juillet 2019 : BBQ de la confrérie combiné avec un rallye de voitures ancêtres

Samedi 21 septembre : place au spectacle présenté par un groupe de résidents, aux Ecuries à Charleroi

Début octobre 2019 (en semaine) : Colloque « Bien vivre et vieillir au sein de son service »

Samedi 19 octobre 2019 : Dîner des vendanges de la confrérie

Mercredi 4 décembre 2019 : Marché de Noël

Mais ce n’est pas tout ! Des journées festives seront également organisées pour nos résidents dont une soirée inter-institutions déguisée. Bref, les idées foisonnent et nous tenterons d’en réaliser le plus possible tout en continuant notre travail d’accompagnement de nos résidents, au quotidien.

Les invitations et les modalités pratiques paraîtront dans le « P’tit Maillon » trimestriel mais aussi et surtout vous seront envoyées par mail. N’hésitez pas à nous communiquer votre adresse mail si ce n’est pas déjà fait !